oiseaux 

La morphologie des oiseaux est adaptée à leur habitat et à leur mode de vie. Les oiseaux vivant sur les plages ou dans les marais ont, par exemple, des longues pattes. De la forme du bec, il est possible de déduire le régime alimentaire. De l'étude des ailes, il est facile de déduire, par exemple, si l'oiseau peut voler. S'il est migrateur, ses ailes présentent une extrémité plutôt effilée ; des ailes à l'extrémité plus arrondie témoignent d'un caractère plus sédentaire.

La morphologie de la tête contient également de nombreux éléments particuliers qui permettent d'identifier les espèces comme la présence d'une huppe, d'unecrête, de caroncule, de vibrisse, de barbillon, de cire.

Le plumage et sa couleur sont également des moyens pour reconnaître une espèce, voire d'en différencier mâles et femelles. Certaines espèces possèdent de surprenantes plumes décoratives comme les plumes de queues des pailles en queueoiseaux-lyre ou celle des paons mâles.

Leur taille ou envergure varient de quelques centimètres à plusieurs mètres. Les colibris ne pèsent que quelques grammes, et le plus grand oiseau connu l'est par des restes fossilisés découverts en 1983 en Caroline du Sud ; Il s'agit de Pelagornis sandersi, une espèce plus proche des canards, oies et cygnes que des albatros et pélicans ; il vivait il y a environ 25 à 28 millions d'années, et - aile déployées - avait une envergure de 6,4 m (de bout d'aile en bout d'aile), soit plus du double de celle du plus grand des albatros contemporains Diomedea exulans dont l'envergure est de 3,5 m). Son humérus mesurait environ 94 cm de long. Les caractéristiques des traces fossiles suggèrent un poids total de 22 à 40 kg et une très bonne aptitude au vol plané et de longue distance. Il aurait vécu de 55 millions d'années jusqu'à environ 3 millions d'années. La cause de leurs extinction est encore inconnue1.

 
Morphologie d'un  Vanneau de Malabar
Calotte
Manteau
Bas-ventre
Cuisse
Articulation tibio-tarsale
Tarsométatarse
Doigts
Ventre
Tibiotarse
Flanc
poitrail
gorge et gorgerin
Iris
Plumage de petite et moyenne couverture
Plumes scapulaires
Plumage de petite et moyenne couverture
Rémiges tertiaires
Rémiges primaires

 

Les oreilles sont cachées sous le plumage et sans pavillon externe. Les plumes en forme d'oreille chez les hiboux ne sont pas utiles dans l'audition.

 

Le plumage   

 
Structure d'une plume

Les oiseaux sont les seuls animaux à posséder des plumes, leur plumage est d'ailleurs un bon moyen de reconnaître une espèce.

Il existe de nombreuses sortes de plumes qui forment le plumage, que l'on distingue2 :

  • selon leur aspect :
    • les filoplumes (situées sous les plumes ordinaires) ;
    • le duvet ;
    • les vibrisses (raides et ressemblant à des poils) ;
    • les plumes stricto sensu
  • selon leur point d'attache :
    • les rémiges (situées sur le membre antérieur, elles permettent le vol) ;
    • les rectrices (ou plumes de la queue, elles ont différents rôles dans le vol, comme le freinage ou la direction) ;
    • les tectrices (plumes de couverture).
 
Camouflage du petit-duc africain

Les plumages et les différentes sortes de plumes spécialisées qui les composent ont de nombreuses fonctions pour l'oiseau, la plus universelle étant l'isolation thermique, qui participe au maintien de la température interne de ces tétrapodeshoméothermes. Pour certaines espèces, le plumage peut offrir une tenue de camouflage efficace. Pour d'autres, le plumage des mâles est utilisé dans les parades nuptiales ou est indispensable à la séduction. Ainsi, les juvéniles et les individus sexuellement immatures disposent généralement d'un plumage particulier qui évolue, le plus souvent graduellement, jusqu'à leur première saison de reproduction3. L'état du plumage permet par ailleurs à une femelle de déterminer la santé d'un mâle. Enfin, pour bon nombre d'espèces, les plumes sont indispensables au vol. La forme de certaines plumes permet de savoir si l'espèce est capable de voler ou non.

 
La forme du bec des oiseaux est adaptée à leur mode de nutrition

Leur nombre varie de 1 000 pour un oiseau-mouche à plus de 25 000 pour un cygne. Les plumes représentent un poids important, chez les frégates (plus de 50 % du poids total) et chez les passereaux (environ le tiers)3. À part chez les autruches, les toucanset les manchots, l'implantation des plumes n'est pas uniforme : elles poussent sur des surfaces déterminées (ptérylies) ; les zones nues sont appelées aptéries2.

Le bec 

Chez les oiseaux, mâchoires et mandibules, dépourvues de dents, sont recouvertes de la rhampothèque, gaine constituée d'une ou plusieurs lames de corne. La corne repousse au fur et à mesure de son usure.
La forme du bec est souvent adaptée au régime alimentaire de l'oiseau : le bec sera ainsi généralement crochu et robuste chez les rapaces, massif et conique chez les granivores, fin chez insectivores, allongé et sensible chez les espèces qui fouillent dans les sédiments, etc.
La base du bec et les narines sont parfois protégées par une zone molle et nue, souvent colorée, appelée cire2.

Les pattes 

Les pattes sont formées de trois os longs (le fémur, le tibiotarse et le tarsométatarse) et de quatre doigts. Le femur est l'os le plus proximal. Le tibiotarse vient de la fusion de la partie proximale du tarse avec le tibia. Le tarsométatarse, os long le plus distal de la patte, résulte de la fusion des autres tarses et des métatarses. Les oiseaux sont digitigrades. Ainsi, la partie de la patte en contact avec le sol correspond aux différentes phalanges des doigts et non à la plante du pied comme chez les humains. Les deux pattes sont recouvertes d'écailles ou scutelles, dont la couleur varie selon les espèces, et présentent des doigts munis de griffes. La disposition des doigts des pattes est très variable selon les groupes aviens.

 
La forme des pattes permet d'identifier les oiseaux
  • L'arrangement anisodactyle (trois doigts vers l'avant et un en arrière, aussi appelé hallux) est le plus commun chez les oiseaux et se retrouve tel quel chez leurs ancêtres théropodes, caractérisés par leurs quatre doigts. C'est le cas de la plupart des oiseaux chanteurs, des oiseaux qui doivent se percher et des rapaces.
  • L'arrangement syndactyle correspond à une fusion partielle du quatrième et troisième doigt comme chez le Martin-pêcheur d'Amérique et caractérise les Coraciiformes.
  • L'arrangement zygodactyle (du grec ancien ζυγον, « joug ») correspond à une migration des doigts, c'est le plus commun des arrangements pour les espèces arboricoles et plus particulièrement celles qui grimpent le long des troncs comme les Picinae, les Sittidae et Psittaciformes.
  • L'arrangement hétérodactyle ressemble au précédent sauf que les doigts 3 et 4 se dirigent en avant et les chiffres 1 et 2 se dirigent en arrière. Cette configuration ne se retrouve que dans les Trogonidae.
  • Les pamprodactyles possèdent quatre orteils vers l'avant, c'est une caractéristique des Apodidae.
  • La tridactylie est rare et se retrouve dans des espèces très différentes comme la mouette tridactyle ou le pic tridactyle.
  • La didactylie se retrouve chez les paléognathes comme l'autruche.