Dingo

19/09/2015 09:25

 

Les dingos sont des Canidés, et ils descendent vraisemblablement des Loups gris (Canis lupus) domestiqués par l'homme puis retournés à l'état sauvage.

Les dingos mesurent 47 à 67 cm de haut à l'épaule et de 0,80 m à 1,20 m de longueur pour un poids de 10 à 20 kg selon les individus[4]. Ils n’aboient pas, mais éternuent bruyamment lorsqu'ils se sentent menacés. Ce sont des animaux aux oreilles dressées, à la queue recouverte de poils durs, généralement roux mais parfois aussi noirs avec des taches blanches et rousses, ou bien même totalement blancs.

Ils vivent en bandes familiales de 3 à 12 individus, mais sont souvent vus seuls. La plupart appartiennent à un groupe social dont les membres se regroupent régulièrement notamment pendant la saison des amours, pour s’accoupler puis élever les petits.

Les dingos sont rapides, puisque leurs vitesse de pointe est de 38 km/h en moyenne et jusqu'à 65 km/h au maximum[5], ils sont également endurants et peuvent parcourir de longues distances pour trouver de la nourriture et de l'eau. En fonction de la taille des proies disponibles, ils chassent seuls (petits mammifères, wallabys...) ou en petites meutes (kangourous, émeus, bovins, chevaux, dromadaires). Ce sont des prédateurs très opportunistes, qui se nourrissent de proies variées (mammifères, oiseaux, reptiles, insectes) et même de fruits.

Les dingos sont très prolifiques et peuvent avoir jusqu’à huit petits qu'ils mettent au monde dans des grottes ou dans des lieux retirés. Ceux-ci sont ensuite allaités pendant deux mois et restent très longtemps auprès de leurs parents. En revanche, comme les loups et contrairement aux chiens (domestiques ou sauvages), les dingos ne se reproduisent qu'une fois par an. Les Aborigènes se servaient d'ailleurs du nombre de naissances pour prédire une sécheresse durant l'année à venir : une portée très nombreuse signifierait une grande sécheresse (le fait d'avoir de nombreux petits augmente le nombre de survivants dans la portée, lors des années difficiles).

Ils n'ont pratiquement aucun ennemi naturel ; seuls les plus faibles d'entre eux sont la proie des aigles ou des serpents. C'est pourquoi il s'agit d'une espèce clé de voûte. En limitant les populations de leurs proies et/ou de leurs compétiteurs subordonnés, les prédateurs du haut de la chaîne peuvent moduler la diversité d’un système, et à long terme, augmenter la biodiversité animale à travers une série de liens trophiques. Leur seul véritable ennemi est l'homme, qui les a fortement chassés, notamment depuis l'arrivée des colons occidentaux.

L'hybridation croissante des dingos avec les chiens domestiques est une des causes premières de la disparition de cette sous-espèce et a poussé l'UICN à classer en 2004 l'animal dans la catégorie « vulnérable » de sa liste rouge. Parmi les autres causes néfastes à la persistance des dingos, il convient de mentionner l'utilisation du poison 1080 par l'État australien, ainsi que les « bounties » (chasses) autorisées (une peau de « chien sauvage » est rémunérée 50 dollars, sans qu'aucune vérification ne soit faite si ce n'est en se basant sur le pelage de l'animal...)[6].

( VU )